Perdre du poids en bmt de larmée de lair

Christian Cambon, président ; MM. Intégrer la culture du risque Les acteurs de la défense doivent intégrer la culture du perdre du poids en bmt de larmée de lair, seule à même de permettre l'innovation dans la défense et de capter très rapidement l'innovation duale ou civile. L'acculturation à l'innovation est une priorité. Passer à un management de l'innovation centré sur l'usager L'innovation technologique est fascinante, mais elle est longue et souvent assez éloignée des besoins de l'utilisateur, c'est-à-dire nos forces armées.

Industriels et ingénieurs doivent conserver leur capacité d'imagination, d'invention, mais le management de l'innovation ne doit plus être centré sur la technologie comme c'est le cas actuellement mais bien sur les besoins opérationnels des forces. Augmenter la vitesse d'intégration de l'innovation À l'ère numérique, le temps qui sépare le passage de la découverte scientifique à la mise sur le marché doit être réduit pour répondre aux besoins des armées et pour éviter que l'innovation ne devienne obsolète avant même d'avoir été intégrée.

Les exemples de ratages sont hélas nombreux dans ce domaine, et la potentielle supériorité stratégique qu'auraient apportée certaines avancées technologiques ne doit plus pouvoir échapper à nos armées.

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Corée minceur artificielle est tirée par le secteur civil, mais ses usages dans le domaine militaire doivent donner lieu à un effort de recherche public programmé. Dans le même temps, l'innovation civile courte doit pouvoir être captée et intégrée rapidement et dans un processus adapté au monde militaire. La durée de vie d'une innovation civile ou duale est de 4 à 6 ans, son utilisation par le monde militaire sera parfois de 20 à 40 ans.

Une adaptation est donc nécessaire. Rendre enfin l'achat public plus agile, plus souple et plus rapide L'une des difficultés essentielles de la captation de l'innovation tient aujourd'hui à la lenteur et à la complexité de l'achat public. La passation d'un marché public ou la révision d'un contrat de programme d'armement prend entre 18 mois et 2 ans, ce qui est profondément incompatible avec la durée de vie des innovations les plus volatiles.

Relever de 25 à euros le seuil des marchés de gré à gré pour les achats innovants était nécessaire et devrait donner un peu de souplesse à la procédure d'achat, mais ne paraît pas suffisant. Des procédures d'achat souples, telles que le concours, le défi, sans spécifications longues et lourdes doivent être développées. La culture du risque doit être valorisée, notamment dans la notation des agents publics en charge de la rédaction et de la passation des marchés publics.

Ceci implique aussi de prévoir des procédures souples et efficaces de révision et d'arrêt si nécessaire des contrats publics qui ne donnent pas satisfaction. Il faut pouvoir arrêter à moindre frais une innovation qui ne porte finalement pas ses fruits. Un mécanisme de soutien au financement des démonstrateurs et prototypes des PME et start-ups innovantes doit être financé.

De même, il manque au panorama des instruments de financement de l'innovation un mécanisme d'amorçage et de démarrage des start-ups innovantes.

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Ces nouveaux financements pourraient découler de la réorientation de certains mécanismes de financement de l'innovation dans la défense qui doublonnent d'autres mécanismes de soutien à l'innovation. Ainsi les résultats du dispositif Rapid, qui gagnerait sans doute à être réorienté vers des prêts à taux zéro, ou du fonds Définvest' tourné aujourd'hui vers le capital-risque au détriment du capital développement doivent faire l'objet d'un bilan constructif.

L'État doit aider les PME et ETI à se mettre en relation avec des grands groupes étrangers pour préserver le second rang de la base industrielle de défense française. Enfin, il faut constituer un cercle des investisseurs de la défense qui puisse soutenir un fonds privé d'investissement dans l'innovation duale.

La labellisation des entreprises porteuses d'innovations de défense jugées prometteuses permettrait d'orienter les investissements de ce fonds, et d'éviter les pertes de souveraineté perdre du poids en bmt de larmée de lair au passage sous capitaux étrangers de pépites technologiques françaises. Modifier les plans d'études amont PEA et la conception même des programmes d'armement pour favoriser, en cours d'exécution, la mise en oeuvre de briques d'innovation courte, et par conséquent réformer la DGA en ce sens.

Proscrire, en cours d'exécution budgétaire, les gels et mise en réserve de crédits dédiés à l'innovation Le dégel très tardif au mois de décembre dont Bercy est familier peut permettre à la DGA des achats de dernières minutes. Le secteur de l'équipement pâtit de ces à-coups dans la consommation des crédits, mais le domaine de l'innovation y est complètement réfractaire. Les start-ups qui portent les innovations ne peuvent parfois tout simplement pas attendre un paiement, différer l'achat dans ce domaine c'est faire disparaître l'innovation.

Il faut ainsi tirer les conséquences de la priorité donnée à l'innovation. Conforter le rôle de l'Agence de l'innovation de défense et sa place au sein de l'écosystème de défense de l'innovation Convaincu par la stratégie présentée par son directeur, vos rapporteurs soutiennent l'AID qui est le moteur du développement de la culture de l'innovation, du risque et de l'agilité au ministère des armées.

Il est indispensable qu'elle soit autonome dans son action et son développement. Ces recommandations devront impérativement être prises en compte dans son plan stratégique, dans le document d'orientation de l'innovation défense DOIDqui va structurer l'innovation planifiée et définir les grandes priorités de l'innovation ouverte, notamment en traitant de la préparation des grands programmes structurants de défense, et dans l'instruction ministérielle d'innovation de défense qui définira les processus et la gouvernance de l'innovation au sein du ministère avec un volet particulier portant sur l'innovation ouverte.

Ces trois documents, à paraître prochainement feront l'objet d'un examen attentif de vos rapporteurs.

L'articulation de l'AID avec la DGA doit permettre à l'AID, en pleine autonomie de mettre en oeuvre l'acculturation à l'innovation du ministère, l'agilité des achats, et la réforme de gestion des crédits des PEA qui doivent être de sa responsabilité. Dans le cas contraire, l'AID gérant uniquement le dispositif Rapid ne serait qu'un miroir aux alouettes de l'innovation.

Organiser la captation de l'innovation dans les territoires L'AID doit organiser la remontée des innovations issues des clusters de la DGA, des centres d'innovation des armées tels que l'école de l'Air, des instituts de recherche, des pôles de compétitivité, ou encore des réseaux des associations d'industriels.

Un réel maillage territorial doit être mis en place animé par un réseau de réservistes-innovation chargés de capter l'innovation dans tous les secteurs économiques, auprès des pôles de compétitivité, des clubs et des agences de développement local.

Ces réservistes pourraient également être un lien entre l'AID et la direction générale des entreprises, en s'adossant sur les agences décentralisées de la BPI. L'innovation dans la défense doit être au service de la réindustrialisation durable de nos territoires. Le besoin d'innovation n'a jamais été aussi essentiel dans un monde caractérisé par le retour des États puissance, l'émergence d'acteurs non étatiques, tels que les groupes terroristes, l'évolution des théâtres d'opération dans les champs numériques et spatiaux.

Ceci s'est traduit par l'annonce d'une augmentation des crédits dédiés à la recherche et à l'innovation et un important plan de transformation du ministère autour de l'Agence de l'innovation de défense, créée le 1er septembre L'innovation se trouve donc au centre des préoccupations du pouvoir politique, des autorités militaires, des industriels de l'armement et des startups civiles.

Elle innerve tout l'écosystème de défense et cherche à s'étendre au-delà. La volonté politique affichée est-elle pour autant garante de succès? Cela semble peu probable tant les plans de soutien en faveur de l'innovation se succèdent dans notre pays, rendant les dispositifs instables, peu lisibles, et sans doute moins efficients qu'espérés.

Pourquoi les réformes engagées pourraient échouer? Les obstacles sont nombreux, et votre commission attire depuis des années l'attention sur les rigidités des modalités d'achat, l'inertie des superstructures, la faiblesse du niveau des crédits dans certains secteurs, etc.

Elle agit également, comme ce fut le cas lors de l'adoption de la LPM en juillet Dans cette perspective, elle a choisi de soutenir les efforts engagés par le gouvernement dans le domaine de l'innovation de défense en menant une mission de contrôle sur les actions entreprises dans ce secteur.

Pour que cette assertion se vérifie, il conviendra d'être exigeant sur au moins trois axes essentiels que sont la capacité des acteurs à accepter de changer de culture pour s'emparer de l'innovation, les modalités de financement de l'innovation, et la place que les acteurs économiques innovants parviendront à se forger dans le nouvel écosystème de l'innovation de défense.

Après un effort de définition de l'innovation, le présent rapport se structurera autour de ces axes de réflexions et de recommandations. Sans innovation, il n'est pas d'autonomie stratégique La conception du lien entre innovation et défense a largement différé entre les États-Unis et la France après la guerre froide.

Innovation et défense marchent de pair historiquement. L'histoire militaire, et plus particulièrement l'histoire de la guerre, a toujours été étroitement liée aux innovations militaires qui semblent en avoir profondément infléchi le cours.

La deuxième guerre mondiale ne fut pas très différente, entre aviation et arme nucléaire. Le destin du monde est là. Dans ce contexte, l'action de l'Agence pour les projets de recherche avancée de défense Defense Advanced Research Projects Agency -DARPAprésentée dans l'encadré suivant, occupe, plus que jamais, un rôle crucial.

La Defense Advanced Research Projects Agency DARPA Créée en en réplique aux avancées technologiques russes dans le cadre du programme Spoutnik, l'agence du département de la Défense a pour but affirmé que la technologie américaine soit toujours supérieure à celle de ses adversaires.

Elle a contribué à la création d'inventions qui ont révolutionné la technologie dans le monde militaire et civil comme l'Arpanet qui est devenu Internet ou encore le GPS. Elle est dotée d'une structure dédiée à l'innovation de rupture avec un fonctionnement horizontal très souple comprenant deux niveaux hiérarchiques seulement.

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Elle regroupe moins de personnes, avec un turn-over de 5 ans environ. Ces scientifiques de très haut niveau, à la forte culture entrepreneuriale axent leurs recherches d'innovation de rupture et non incrémentale sur la collaboration et la multidisciplinarité d'une part et un goût développé pour le risque et une forte tolérance à l'échec d'autre part.

Le budget de l'agence, remarquablement stable depuis des années, s'établit à environ 3 milliards de dollars par an. L'agence sous-traite les recherches à de multiples laboratoires universitaires et entreprises, avec des contrats prévoyant la possible reprise d'applications dans le domaine civil. Ce qui favorise l'innovation duale, aux retombées militaires et civiles. Pour positionner les États-Unis au 1er rang du développement technologique des armes de demain, la DARPA mène des recherches dans les domaines de la cyberguerre, de la robotique, des nanotechnologies, du spatial.

Mais elle soutient également des recherches jusque dans des domaines tels que la télépathie, la télékinésie, etc.

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Ces challenges ont porté, par exemple, sur la conception d'un véhicule sans pilote, capable de parcourir un circuit dans le désert des Mojaves en moins de 10 heures, la création d'un robot semi-autonome capable de conduire un véhicule utilitaire, se déplacer à travers des décombres, retirer les débris bloquant une porte d'entrée, ouvrir la porte et entrer dans un bâtiment, monter une échelle industrielle et traverser une passerelle industrielle, utiliser un outil pour percer un panneau de béton, rechercher et fermer une vanne près d'un tuyau qui fuit, et connecter un tuyau d'incendie à une borne-fontaine et tourner sur une vanne.

Enla direction générale de l'armement DGA a été réformée, et réorientée vers de la recherche incrémentale. L'État et ses opérateurs géraient en près de 30 dispositifs nationaux.

Leur nombre est passé à 62, présentés en annexe, auxquels il faut ajouter ceux qui sont gérés par les collectivités territoriales. De même, la politique industrielle française a été modifiée cinq fois depuis Ces caractéristiques de la politique d'innovation pourraient selon certaines analyses favoriser les chasseurs de primes d'innovation plus que les innovateurs.

Or l'évolution du monde rend plus que jamais nécessaire l'innovation pour garantir l'autonomie stratégique. L'évolution des menaces impose l'innovation La revue stratégique de défense et de sécurité de rappelait que le système international issu de la guerre froide avait cédé la place à un environnement multipolaire en profonde mutation dont l'instabilité et l'imprévisibilité étaient les figures dominantes.

Le retour des États-puissances, l'émergence du terrorisme, le retour de la guerre ouverte et des démonstrations de force aux portes de l'Europe sont autant de menaces, certes anticipées, mais dont la réalisation a été accélérée.

À la simultanéité, la complexité et la dispersion géographique des menaces physiques s'ajoute l'état de cyberattaque permanente auquel est confronté notre pays. Ceci se traduit dans le domaine cyber mais aussi dans le monde réel. Ainsi, la globalisation et la facilité d'accès aux nouvelles technologies, y compris civiles détournées en un usage militaire, ont profondément modifié les champs d'opérations militaires.

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Les exemples les plus connus en sont l'utilisation des drones dans le Donbass, et l'appropriation de ces engins par Daech. La capacité des acteurs non-étatiques à utiliser des innovations civiles sur les terrains de confrontation s'affirme depuis la guerre en Afghanistan et a pu donner une supériorité technologique, temporaire, quel supplément de perte de poids est sans danger nos ennemis sur les théâtres extérieurs.

Dans le même temps, la Chine annonce la réalisation d'un programme d'avions spatiaux, dit programme Dragons furieux, dont le but est de maîtriser l'hypervélocité et d'atteindre, en maniant des vitesses allant de Mac 5 à 10, n'importe quel point du globe en une heure. Les domaines de la robotique, de l'intelligence artificielle, de l'informatique quantique du laser, de l'électromagnétique, des nanoparticules connaissent des innovations accélérées qui modifient ou modifieront profondément les conditions d'engagement opérationnel des forces militaires.

Une innovation désormais tirée par le secteur civil Cette accélération de l'innovation se caractérise également par une inversion des équilibres entre le secteur étatique et le secteur privé, entre le monde civil et le monde militaire. La communication sur les théâtres d'opération, il y a 20 ans, était l'apanage de l'État. Ce n'est plus le cas aujourd'hui alors que le moindre de nos adversaires dispose d'un smartphone et par conséquent de la capacité de mettre en place un réseau point à point. Il va de même dans le domaine spatial qui est devenu un champ économique ultra concurrentiel et non plus le pré-carré des États, avec l'émergence d'acteurs privés qui boules de bonheur pour perdre du poids voire concurrencent les États.

Qu'il s'agisse d'innovations profondes, d'innovation de rupture, ou d'innovations d'usages, le schéma traditionnel est bousculé. On est ainsi passé en quelques années d'un modèle dans lequel les militaires étaient mieux dotés que les civils, à un modèle dans lequel les téléphones civils intelligents offraient plus de possibilités que les équipements militaires.

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L'innovation, terme à la mode, on l'a vu, recouvre des acceptions différentes qui expliquent cette apparente contradiction et qu'il convient d'expliciter. Comment définir l'innovation? On confond souvent perdre du poids en bmt de larmée de lair et invention.

Ceci repose toutefois sur une confusion abusive entre invention technologique ou technologie de rupture et innovation disruptive ou de rupture.

L'innovation disruptive rompt avec le modèle du secteur et renverse la hiérarchie de domination du secteur mais ne repose pas systématiquement sur une technologie de rupture. Ainsi par exemple Airbnb a réinventé tous les fondamentaux de l'hôtellerie pour créer une offre sans équivalent, sans s'appuyer sur une nouvelle technologie pour autant.

Il s'agit là de recherche appliquée et développement, et d'études papiers des propriétés de base d'une technologie.

Recherche de base et appliquée Ces étapes vont du principe à la preuve de concept d'application. Une fois les principes de base observés, les applications pratiques peuvent être inventées. L'application est spéculative et il n'y a aucune preuve ou analyse détaillée pour étayer cette hypothèse.

Les exemples sont toujours limités à des études papier.

Innovation de défense : dépasser l'effet de mode

Ceci inclut des études analytiques et en laboratoire perdre du poids en bmt de larmée de lair de valider physiquement les prévisions des éléments séparés de la technologie. Les exemples incluent des composants qui ne sont pas encore intégrés ou représentatifs. Les composants technologiques basiques sont intégrés avec des éléments raisonnablement réalistes afin que la technologie soit testée dans un environnement simulé.

Il représente une avancée majeure dans la maturité démontrée d'une technologie. Représente une avancée majeure par rapport à TRL 6, nécessitant la démonstration d'un système prototype dans un environnement opérationnel, tel qu'un avion, véhicule Les exemples incluent le test du prototype sur un avion d'essai.

Dans la plupart des cas, cette TRL représente la fin du développement de vrais systèmes. Les exemples incluent des tests de développement et l'évaluation du système afin de déterminer s'il respecte les spécifications du design. Dans tous les cas, c'est la fin des derniers aspects de corrections de problèmes bug fixing du développement de vrais systèmes. Les exemples incluent l'utilisation du système sous conditions de mission opérationnelle.

Les montants engagés très importants empêchent la multiplication d'acteurs dans ce domaine où le risque est très élevé puisque le développement envisagé est très amont et très incertain. De même le financement de cette étape risquée de la recherche est difficile.

Les perspectives de retombée concrète tiennent à ce stade plus de l'espoir que de la perspective. On parle à ce stade d'innovation, le crédit d'impôt innovation est d'ailleurs spécifiquement prévu pour financer ce stade de développement d'un concept. Les crédits des études amont sont eux-aussi, aujourd'hui, essentiellement mobilisés sur ces niveaux de TRL.

Dans d'autres pays, ce stade de TRL repose principalement sur l'autofinancement des grands groupes industriels.

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